Il est mignon, n’est-ce pas ?

C’est exactement ce que je me suis dit en empruntent le chemin pour vélo qui mène du paradis à la civilisation et vice et versa – car ici on peut quitter le paradis et y retourner. Et bien, à l’instar de ce joli wapiti* parfaitement innocent au premier abord et rudement polisson au second puis carrément voleur quand on sort nos goûters, le chemin des bicyclettes est truffé de pièges.
Il commence par ne pas exister malgré les panneaux. Je le trouve au bout d’un bout de chaussée, c’est bien là qu’il démarre et non là où c’est indiqué. Je trotte sur mon beau destrier jusqu’à la première embûche inattendue :

un double trottoir, monte descend violemment. Je survis malgré la trouille et la bousculade. je retrouve le chemin qui, entre temps, avait à nouveau disparu. Aïe ! je freine à temps ! des escaliers ! Cherchons, soyons plus futée que la mairie locale qui tente peut-être de nous faire disparaitre en faisant croire le contraire. Je trouve la pente, bien caché à travers la haie. Ravie, je continue mon périple, voit parfaitement la prochaine pente qui côtoie le très large escalier pour piétons. Sur la pente aux vélos, face à moi, deux collègues à deux roues et…. une tonne de piétons qui n’ont rien à faire là. Mince ! Jusqu’à ce que les deux pattes réalisent leur erreur et se tassent sur le côté pour nous laisser passer. Pas question de réduire ma vitesse, j’ai rendez-vous au paradis (je souris, pensant à la chanson de mon époque – vous ne la connaissez pas ? Non, pas possible !). Ça passe, ouf ! Je ne suis quand même pas tranquille et j’ai raison. Le soleil se couche. C’est beau, oui, mais c’est gênant, le chemin se fait ombre et je commence à n’y voir goutte surtout avec mes lunettes d’opossum. La comparaison est particulièrement idiote, les opossums ne portent pas de lunette et sont nyctalopes. Dans tous les cas, je faillis me vautrer dans la caillasse qui, d’un coup, remplace le bitume. C’est malin ! J’avais gonflé les pneus au point de casser la pompe, j’ai bien fait. Je ne tombe donc toujours pas… Non, je ne tomberai pas ! Et les pavés prennent le relai, les piétons se fendent la pêche quand on les croise au bord du gouffre et, merci je ne sais qui, je freine à trois centimètres de nouveaux escaliers meurtriers. La chance est avec moi. je m’assois au paradis. Le wapiti* bouffe mon gouter et je souris béatement car il le pique dans mes mains. Dieu qu’il est mignon ! Aïe bon sang, il mord ce chien !
wallaby, pas wapiti ! On n’est pas dans l’herbe rouge* – quoique… l’Australie est rouge. Je n’ai absolument pas fait exprès de confondre… Je vais me reposer
**voir coup de cœur.

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